Plus d’interdiction en vue pour nos Oldtimers

La Ministre de l’Environnement de la Wallonie, Céline Tellier, opte pour une nouvelle approche concernant les véhicules les plus polluants.
Plutôt que d’interdire progressivement leur circulation dans toute la Wallonie, elle propose des mesures spécifiques dans les grandes villes, considérées comme plus justes et efficaces.

Cette décision découle d’une étude approfondie menée par l’Institut Scientifique de Service Public (ISSeP), qui a conclu à l’inefficacité environnementale de la législation précédente mise en place en 2019. Selon la Ministre, cette nouvelle approche serait plus équitable pour les habitants des zones rurales ayant moins d’options de transport.

Une étude antérieure de l’ISSeP avait déjà montré que l’instauration de Zones à Basses Émissions était plus adaptée pour certaines villes que pour d’autres en raison de leur taille.

La Ministre souligne que l’interdiction progressive à l’échelle de toute la Wallonie semble disproportionnée et peu efficace pour améliorer la qualité de l’air, d’autant plus que les rapports environnementaux récents indiquent une amélioration de la qualité de l’air en Wallonie depuis plusieurs années.

Pour ne pas pénaliser les habitants des zones rurales, la Ministre envisage de présenter un projet de décret au Gouvernement wallon, accompagné d’un soutien financier pour les grandes villes, afin de mettre en place des mesures adaptées à leurs besoins pour améliorer la qualité de l’air.

Cette annonce a été bien accueillie par certaines parties, comme la fédération du secteur de la distribution automobile, qui se dit soulagée de cette décision évitant la mise au rebut de nombreux véhicules. Cependant, des ajustements seront nécessaires, notamment en termes de développement des transports en commun et de création de zones à basses émissions autour des grandes villes.

Néanmoins, des préoccupations subsistent concernant l’obsolescence programmée des véhicules, le manque d’options abordables en matière de véhicules électriques, et l’impact économique sur différents acteurs. Dans ce contexte, Touring demande un moratoire d’un an pour certains véhicules à Bruxelles et dans les villes wallonnes.

Le contexte

À partir du 1er janvier 2025, la Wallonie était sur le point de devenir une zone à faibles émissions, bien que ce titre ne soit pas officiellement attribué. Conformément au décret du 17 janvier 2019 visant à lutter contre la pollution atmosphérique liée à la circulation des véhicules, il était prévu que les voitures répondant aux normes Euro 0, Euro 1, Euro 2 et Euro 3 se verraient refuser l’accès au territoire wallon après avoir parcouru 3 000 kilomètres.

Nous saluons cette initiative qui témoigne d’une volonté de trouver des solutions équilibrées pour protéger notre environnement tout en respectant les passionnés de voitures anciennes.